Salut à toi Jiu Jiteiro!
Connais-tu un sportif qui ne s'est jamais blessé?
Pas moi!
Quand je parle de blessure, je parle de tout trouble qui empêcherait de pratiquer ta discipline sportive ou activité physique sans douleur ni gêne.
Dans cet article je voudrais t'énumérer les blessures auxquelles j'ai dû faire face, dans quelles conditions elles se sont produites et comment j'ai fait face pour les surmonter.
COMBATE!!!
Faisant du sport depuis l'enfance, je me suis blessé un paquet de fois.
Et, alors que j'ai maintenant plus de 42 ans, j'ai cumulé un grand nombre d'heures blessé. Parfois légèrement, et d'autres fois où c'était beaucoup plus handicapant.
Je me rappelle de ma première blessure, j'avais 12 ans. Lors d'un entrainement au foot, en hiver, je fais une grosse reprise de volée (sans échauffement évidemment) et clac!
Grosse décharge à l'intérieur de la cuisse. Retour aux vestiaires et arrêt du foot pendant 3 mois pour cause de déchirure de l'adducteur.
Les causes sont simples.
Depuis quelques mois j'arrive à faire le grand écart et je deviens l'attraction des copains (et des filles). Alors je fais le grand écart sur demande, sans échauffement, très régulièrement.
Au foot, comme la plupart des gamins, j'allais toujours à fond, sans échauffement...
J'imagine que cette souplesse acquise sans le renforcement musculaire adéquat, ajoutée à une demande, sans préparation, trop puissante, a engendré cette blessure.
A cela je pourrais possiblement ajouter le manque d'hydratation et une alimentation peu nutritive qualitativement parlant (relire mon évolution alimentaire).
Au cours de ma "carrière" de footballeur, j'ai été blessé à deux autres reprise.
Un orteil cassé et une double fracture tibia péroné.
Pour l'orteil, ce sera sur un corner, où le gardien atterri sur mon pied... Je n'y pouvais pas grand chose. 6 semaines d'arrêt.
Pour la double fracture tibia péroné (16 ans), je ne vais pas te cacher que j'ai méchamment douillé ;)
Après avoir passé le dernier défenseur d'un petit pont, il me rattrape et se jette les 2 pieds en avant sur ma jambe d'appui... CRAAAACCCC!
Je me rappelle encore du bruit. J'en ai des frissons à chaque fois.
Je perds connaissance quelques instants... Evacuation par les pompiers...
J'ai deux broches dans la jambes pour maintenir les os relativement droit et un plâtre qui va des orteils jusqu'à la hanche.
Je suis immobilisé pendant 3 mois, au terme desquels ma cuisse droite a fondu.
Je peux reprendre le foot 5 mois après cet accident.
La magie de la jeunesse, c'est justement la jeunesse!
Tu récupères à une vitesse folle, quel que soit le problème.
Le parcours du combattant
Au cours de mes 6 ans dans l'armée, j'ai dû faire face à d'autres types de blessures.
Tout d'abord, les tendinites (qu'on appelle maintenant tendinopathie).
A deux endroit en particulier, le tendon d'Achille et le tendon rotulien.
Quand tu deviens militaire, la marche et la course à pied deviennent une seconde nature.
Ces 2 pratiques à elles seules ne sont pas nocives, au contraire, mais réalisées à gros volume, au moment de ma vie où j'étais alcoolique, où je m'alimentais très mal et étais déshydraté, il n'a pas fallut longtemps avant que je ne ressente des gênes chroniques, qui m'ont vraiment mis à la peine.
C'est là que j'ai vraiment appris à serrer les dents et fermer ma gueule.
Quand tu es chef de groupe, tu ne te plains pas, tu ne vas pas voir le médecin.
Tu la fermes, tu montres l'exemple et tu fais le job!
C'est lorsque j'ai arrêté de boire de l'alcool que mes problèmes tendineux ont complètement disparu.
Evidemment, comme il n'y avait plus d'alcool, je buvais plus d'eau, je m'alimentais mieux, je dormais mieux... Je rentrais alors dans un cercle vertueux.
Foutue épaule...
Au retour d'une manœuvre, je me prends les pieds dans un sac et chute lourdement au sol, tête la première.
C'est ma dent qui entre en premier en contact avec le carrelage... Je la sens exploser et partir en morceaux devant mes yeux...
En me relevant je sens que quelque chose s'est passé dans mon épaule gauche, mais traumatisé par la tronche que j'avais avec une incisive en moins, je file chez le dentiste militaire de permanence qui sauve la situation.
Le lendemain matin, je suis fier avec ma nouvelle dent, mais... Je ne peux plus bouger le bras gauche et la douleur est à la limite du supportable...
Sur le point de partir à nouveau en manœuvres pour une semaine, je souffre en silence.
Après quelques semaines, mon épaule est sorite plusieurs fois de son emplacement initial, dont une fois, en plein milieu de la piscine...
Hopital, arthro-scanner... Dans ma chute l'os qui servait de butée à la tête de l'humérus a explosé comme ma dent.
Je me fais opérer 4 mois plus tard, j'ai une belle cicatrice, une vis dans l'épaule (toujours présente) et 2 mois d'arrêt, pendant lesquels je soigne la rééducation et fais beaucoup de vélo stationnaire pour garder une certaine condition "cardio".
Un genou dur comme de la pierre.
Une dernière pour la route!
Lors d'une course d'orientation, dans des hautes herbes, je percute une pierre avec le genou, à pleine allure.
Je suis seul au milieu de nulle part, je ne sens plus ma jambe, le treillis est déchiré et des giclettes de sang jaillissent de mon genou... Je crois que c'est la première fois (la seule?) où j'ai crié à l'aide ;)
Rien de cassé, en apparence (on en reparle plus tard), on me fait juste des points, mais la contusion est telle que je suis arrêté pendant 6 semaines.
On n'est qu'en 2005, j'ai 24 ans et déjà bien impacté.
Je quitte l'armée en 2006, mais je continue de m'entrainer (course, trail, musculation, sports de combat).
Il ne m'arrivera rien de vraiment notable jusqu'en 2010.
Une histoire de genoux
Tu te rappelles de ce genou où rien n'étais cassé en apparence?
Tu l'as deviné, ce n'était qu'en apparence.
Une première arthroscopie, suite à des douleurs handicapantes, on me retire des morceaux de cartilage qui flottent dans mon genou.
Les douleurs persistent... et voilà que je ne peux même plus monter sur un trottoir, ni pédaler. Je ne peux que marcher à plat, absolument rien d'autre.
Une deuxième arthroscopie révèle que je n'ai plus aucun cartilage sous la rotule...
Il a été très abimé lors de l'impact pendant ma course d'orientation (2005), et ma pratique sportive qui a suivi, a accéléré la dégradation jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus.
Le verdict du "spécialiste": On ne peut rien pour vous.
A ce moment précis, j'ai presque 30 ans, le sport fait partie de ma vie et ce con me dit que s'en est fini et que je vais rester handicapé.
Un genou qui vaut 11000 euros
On entend souvent dire qu'il fut économiser pour pallier à d'éventuels imprévus dans la vie, dont la santé.
Et bien, je confirme, j'ai sauvé mon genou pour 11000 euros!
C'était le prix en 2011, dans une clinique privée en Suisse.
Alors que le pseudo-spécialiste français me disait que personne pourrait rien pour moi, un médecin suisse était prêt à m'opérer rapidement.
2 mois plus tard je recommençais à gravir des cols en vélo, 4 mois plus tard j'enchainais sur ma 2ème saison de Jiu Jitsu brésilien.
Alors si tu te poses la question de ce qui est le plus opportun entre dépenser pour une pizza ou épargner pour la santé, au cas où, réfléchis y à deux fois.
Droite et ... gauche!
Au moment d'écrire cet article, j'entre dans ma 14ème année de pratique du Jiu Jitsu brésilien.
C'est le sport le plus traumatisant qu'il m'ait été donné de faire.
Pour l'anecdote, ça m'a coûté en moyenne 3 séances d'ostéopathie par année.
Calcul simple:
(3 séances x 14 ans) x 70 euros = 2940 euros
Alors que certains te diront qu'ils n'ont jamais été blessés, je peux te rapporter un paquet de blessures:
8 doigts sur 10 blessés, soit par fracture, soit par arrachement ligamentaire
1 oreille "cassée"
1 entorse cervicale
Hyperextension des 2 coudes
1 morceau de langue coupée
1 ménisque à droite
2 ménisque à gauche
Rupture du ligament croisé antérieur gauche
Tu retrouveras mon aventure de la veille de l'opération aux jours, semaines et mois qui ont suivi cette opération en cliquant ici.
D'ailleurs, j'ai rédigé et suivi mon propre protocole comportant l'aspect nutritionnel (plan repas de 3 mois), les plantes, nutriments, mindset et outils utilisés pour récupérer au mieux.
Si je dois analyser ces blessures, je dois avouer qu'un tiers sont certainement dues à un manque d'échauffement et à un manque de récupération, alors que l'intensité des luttes étaient trop intenses.
Les 2 autres tiers, sans vouloir rejeter la faute sur les autres, sont à partager avec mes partenaires d'entrainement.
C'est toujours difficile de se contenir lorsque tu es jeune, que tu es plein d'énergie et que tu veux donner le meilleur de toi même et te défouler.
Ce dernier point est important.
J'avais une vision plus "combattant" qu'élève.
C'est à dire que j'ai toujours préféré les open mats aux cours d'apprentissage, privilégiant mes atouts physiques à la technique.
Tu vois le résultat!
De plus, si tu penses long terme, tu sais que les compétences physiques comme la force et l'endurance, régressent au fil du temps en raison du phénomène de vieillissement.
Alors que la technique te permettra de t'économiser et de profiter de la force de ton adversaire.
C'est un point essentiel du Jiu Jitsu brésilien que j'ai perdu de vue, certainement en raison de mon goût pour l'effort, mais aussi de l'ego...
Si tu veux progresser en JJB et te préserver de certaines blessures, focalise-toi sur la technique, mets ton ego de côté et j'imagine que tout se passera mieux que pour moi!
Savoir rebondir
Malgré ces blessures, je ne me suis jamais vraiment arrêté de pratiquer le Jiu Jitsu brésilien.
Une blessure aux doigts m'obligeait à adapter mon jeu.
Un genou incapable de plier me forçait à changer de position.
J'appelle ça progresser dans la douleur:
Les circonstances font que tu dois t'adapter pour survivre.
Vaut-il mieux progresser sans se blesser?
Certainement!
Mais comme je te le disais en introduction:
Connais-tu un sportif qui ne s'est jamais blessé?
PARO!!!
Parle moi de tes blessures en commentaire
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